vendredi 28 décembre 2012

Navajo Wars


Voilà un an et demi que je suis de près ce Navajo Wars, en P500 chez GMT. Le thème en est très prometteur puisque l'idée est de suivre le destin des indiens Navajo des invasions espagnols de 1595 à leur soumission aux Américains en 1864. En plus d'un sujet très original, le jeu se joue en solitaire, ce qui est toujours sympathique. Voilà peu GMT a révélé la carte du jeu. Là j'avoue être pantois. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai peur qu'un plateau de jeu qui n'est rien d'autres qu'une piste de points de victoire et des cubes en bois, ça fasse beaucoup pour moi.

Je viens donc de retirer ma précommande sur celui-là... et dire que la production annoncée chez GMT dans l'avenir proche ne m'inspire pour ainsi dire rien, voilà qu'un des jeux qui me paraissait le plus original s'éloigne de mon intérêt. Je vais tout de même attendre les premiers retours de joueurs et si possible l'essayer mais l'excitation de ce qui semblait être un beau projet à l'époque est bien évanouie.

Arnaud

Ca me fait penser à un States of Siege de Victory Point Games

mardi 18 décembre 2012

Up Front: j'y vais, j'y vais pas?


Voilà donc le gros buzz de cette fin d'année.

Plusieurs choses m'interpellent. Tout d'abord il s'agit d'un projet Kickstarter et que je n'y ai jamais participé. Pas forcément effrayant, le principe a l'air de bien tourner, d'autant que l'initiateur de ce projet, Valley Games, a déjà prouvé ses qualités, notamment avec D-Day Dice, qui semble avoir comblé les fans. Ce coup-ci il s'agit quand même de la réédition du bon vieux Up Front d'Avalon Hill. Là où l'on peut s'interroger c'est sur la profusion de matériel proposé pour attirer l'acheteur. Depuis le démarrage du projet voilà 15 jours on assiste à une escalade de cartes ajoutées, à ce demander si tout cela fera un jeu qui fonctionne, à force de le gaver de tout et n'importe quoi. Enfin voilà l'impression que ça me donne. Il en reste tout de même que ça gratte sacrément ma fibre de joueur limite geek. Car ok ça part dans tous les sens mais UF a fait ses preuves pendant 30 ans alors que craindre? Rien? Oui rien semble-t-il.

Reste maintenant qu'avec Kickstater l'étendu des prix pour le produit est juste hallucinant (de 40 à 3.500$ !!!). Restons raisonnables, je vois pour ma part deux solutions: le jeu de base (avec sa profusion de cartes bonus) ou le jeu complet (et cette même profusion de cartes bonus). Le jeu de base à 40$ (enfin il faut prévoir 35$ de frais de port en sus) semblerait pouvoir me suffire, n'étant pas non plus un immense fan à la base. Mais voilà, si l'on veut varier les parties, l'idéal est d'avoir des decks d'actions différents, représentant différents environnements de terrains (Campagne avec le jeu de base avec Américains et Allemands, "Hiver" avec les Russes, Villes avec les Anglais et Plage avec les Français... et potentiellement un deck Montagne pourrait voir le jour). Avec toutes les nations (et leurs terrains) accompagnées de toutes les nations mineures et bonus divers, le colis comprendrait (pour le moment, rien ne dit que ça ne va pas encore évoluer!) plus de 3.100 cartes!!! Alors ai-je vraiment besoin de ce nombre de cartes pour jouer?? Non forcément. Mais en même temps c'est l'occasion. Et si la prochaine édition sort dans 30 ans autant en profiter. Mais cela donne un jeu à 120€! Jamais je n'ai dépensé autant pour un jeu (et là nous parlons d'un jeu de cartes!).

 
Alors voilà ma geekitude est attaquée de front et je ne saurais dire si je vais craquer et à quel niveau... la fin de l'année le dira, le projet se terminant le 02 janvier!



Arnaud

lundi 17 décembre 2012

2012: et voilà!



Alors quoi c’est fini ? Le monde pas sûr mais l’année 2012 on y est presque ! Alors, donc, que retenir de cette année du côté wargame ?
 

Déjà, pas mal de parties jouées. En tête, parmi les habitués, Combat Commander et 9 parties en 12 mois. Bien mais j’avoue tellement aimer ce système que je pourrais y jouer deux fois plus avec grand plaisir ! 
Egalement trois parties de Great Battles of Alexander, seulement, mais une nouveauté tout de même : j’utilise désormais la règle complète et non plus SimpleGBoH. J’avoue être convaincu par le système, j’espère m’y mettre sérieusement l’année prochaine.


2012 sera finalement pour moi la découverte (enfin !!) d’un système que j’attendais d’essayer depuis de nombreuses années, les Great Campaigns of the American Civil War. Merci à Fix d’avoir pris la peine de m’initier à cet excellent système, qui malgré un très gros défaut de gestion des pions (le jeu, pas Fix !) m’a totalement enthousiasmé ! Un jeu à choix multiples, sans aucune certitude, à rebondissements multiples, très vivants, enthousiasmant oui ! Pour 2013, j’espère passer à la vitesse supérieure et entamer ma première campagne.

Le début d’année aura été marqué par pas moins de cinq parties de No Retreat !The Russian Front. Un très bon jeu que je n’ai pas eu l’occasion de pratiquer de nouveau passer le premier semestre. Un signe de lassitude ou juste un manque d’opportunité ? L’année à venir le dira.

Je suis très content d’avoir pu jouer à certaines titres dont certains ornaient ma ludothèque depuis assez longtemps : Caesar’s Legions (une très bonne surprise, à rejouer absolument), Alexandre at Tyre (deux parties en solo, un jeu exigeant et pas simple à prendre en main, mais satisfaisant), Not War But Murder (sympathique mais y rejouerai-je ?) et bien sûr Xenophon : 10.000 against Persia mais je ne vais pas (encore) y revenir.

Seuls trois jeux ne m’ont pas convaincu : Sekigahara : The Unification of Japan (pas mauvais mais pas mon style de jeu, trop abstrait, pour moi le thème est plaqué sur une mécanique très froide), Bouddica : The Warrior Queen (là encore pas forcément mauvais mais mon adversaire et moi avons eu beaucoup de mal notamment avec les déplacements des unités) et enfin Campaign Commander Volume III : Punic Island qui là ne m’a pas plus du tout, la faute surtout à un système de cheats pour les combats vraiment interminables (et dire que certains critiquent les combats par cartes de Hannibal : Rome vs Carthage !).

Le principal restant une année encore riche en rigolades, tensions, ralleries (et oui!) et rencontres chaleureuses. Forcément une pensée particulière aux deux sessions de Mesneuf, de bons jeux et de grandes discussions!

Finalement n'est-ce pas le principal? De bonnes rencontres face à de bons jeux?

Arnaud

mardi 11 décembre 2012

Dimicatio sur Facebook


Voilà deux ans aujourd'hui que Dimicatio a rejoint le réseau social Facebook. Pas que je sois, à titre personnel, forcément un grand fan de cet "outil" mais avouons que pour partager une passion et notamment comme relai vers un blog, cela semble avoir du sens. Je tiens donc à remercier les 40 personnes qui nous suivent via FB, parce que c'est peut-être peu mais ça fait toujours plaisir de savoir que l'on est apprécié (même si nous savons bien qu'il ne suffit pas d'"aimer" sur FB pour cela :)

Alors pour fêter cette fin d'année et attaquer cette troisième année sur le réseau, pourquoi, toi qui nous lis et qui a un compte FB ne pas aller "liker" la page Dimicatio (et pourquoi pas, soyons fous, un petit commentaire!)? Ca ne coute rien et nous ça nous ferait bien plaisir à mettre sous notre sapin. :)

Nous sommes ici: https://www.facebook.com/pages/Dimicatio/135970976461751

A très bientôt ici-même, je pense préparer un petit bilan de l'année 2012 d'ici peu...

Arnaud


mercredi 5 décembre 2012

Xenophon: le compte-rendu (2e et dernière partie)


De retour pour la deuxième et dernière partie du compte-rendu de ma partie de Xenophon. Je vous retrouve donc en -398 pour la suite de la guerre civile perse.

Une année somme toute assez calme à cause surtout d'évènements qui ont bien paralysé la situation: l'embrasement du bassin méditerranéen a empêché Cyrus de recevoir les renforts habituels en troupes de la région (autant dire la plus grande masse des unités!) et la corruption qui règne dans l'empire d'Artaxerxès lui a litérallement laissé les caisses du trésor vides ce qui l'a empêché de payer bon nombre de troupes qui ont finalement désertées. Bilan: les deux camps ont principalement passés l'année à réparer les plaies de ces deux aleas.

A un détail près: on se souvient qu'une petite troupe rebelle s'était emparé de Persepolis l'année passée. Artaxerxès décide enfin de châtier ces derniers et reprend donc sa capitale, avec le risque calculé de diviser ses troupes pour tenir les deux cités adjacentes.


Passons donc à l'année suivante: il n'en fallut pas moins pour que Cyrus himself décide d'attaquer les troupes restées au nord de Persepolis.


Fort du succès de cette première attaque, Cyrus décide d'exploiter sur le champ la situation et porte l'assaut sur Persepolis, défendue par le Roi des Rois. Le déséquilibre des forces est flagrant mais il faut néanmoins un très bon résultat à Cyrus pour ne pas être lui-même victime de son attaque. C'est d'ailleurs ce qui arrive avec un magnifique 2 qui fait bien les affaires d'Artaxerxès. Malheureusement pour se dernier, Cyrus a plus d'un atout dans sa manche et joue un stratagème lui permettant de relancer son dé... qui donnera cette fois-ci un 6! Catastrophe pour l'empire perse! La troisième capitale peut bien tomber entre les mains des rebelles puisque le roi est mort!!


Malgré ce tournant dans la partie je décide de la pousser jusqu'au bout, voir si malgré le peu de ce qui reste de l'empire, celui-ci pourra finir pas trop mal en point. 

En ce début -396 des révoltes agitent le bassin méditerranéen avec le retour à la neutralité de la Thrace, Athènes et de la Ionie. A elle seule cette satrapie vaut 7 PV alors il ne s'agit pas de la laisser faire ce qu'elle veut! De plus le passage à la neutralité de ces trois satrapies vont couter la désertion de pas moins de 5 unités de phalanges et de 3 troupes légères!
On remarque aussi des troupes clairsemées encore fidèles à l'empire qui menacent ça et là les cités de Cyrus, avec la reconquête de Jerusalem, par exemple.


La situation militaire en fin d'année évolue peu mais diplomatiquement les rebelles réussissent à faire entendre raison à la Trace et Athènes. Seule la Ionie confirmera sa neutralité.


Et voilà enfin la dernière année du conflit pendant laquelle Cyrus finira d'asseoir son emprise sur son nouvel et immense royaume. La Ionie reviendra sous son giron (ainsi que Jerusalem) et les Massagètes se répandront dans le nord-est du territoire. Le pays sort exsangue de cette longue guerre, beaucoup de cités restent ravagées.

La situation à la fin de la guerre
La totale pour les troupes rebelles qui contrôlent les trois capitales
A l'ouest le contrôle est quasi total
L'est a subi de plein fouet les effets de la guerre.
Les contrôles de satrapies en cette fin de partie
Côté points de victoire, le résultat est sans appel: avec 82 PV contre 15, le camp rebelle écrase sans appel l'empire! Dans ce jeu on gagne des points de victoire pour les cités contrôlées, les satrapies contrôlées mais aussi pour avoir éliminé le chef suprême adverse.

Alors qu'en penser? Je confirme que le jeu est très agréable et cohérent mais que l'équilibre des forces laisse peu de chances à l'empire, tout du moins dans cette partie. En face à face j'aimerais utiliser une règle additionnelle intéressante: chaque camp lance un dé, le plus grand résultat activant une seule force avant de relancer le dé. On créé alors un système d'initiative dynamique connu dans d'autres systèmes qui je pense peut tout à fait fonctionner ici. En tout cas une très bonne découverte, très satisfait d'avoir réussi à mettre la main dessus, depuis le temps que je le cherchais!

Arnaud


dimanche 2 décembre 2012

Dans l'ombre d'Alexandre: les campagnes de Pyrrhus d'Epire


Tel est le thème de ce dernier numéro d'ANCIENT WARFARE (VI-4) que j'ai lu avec grand intérêt.
En voici rapidement le contenu:
- Une introduction qui sert de présentation de Pyrrhus accompagnée d'une bonne chronologie; à noter une carte comme on n'en voit que trop rarement, un véritable bijou!
- Un éclaircissement sur les sources qui servent à mieux connaitre Pyrrhus: ces propres écrits tout d'abord mais également ceux de ses contemporains: pointu mais très intéressant;
- The rise of a superpower: mais là on parle de la superpuissance romaine et non grec. Très bien pour se remettre en tête ce qu'était Rome et son armée en ce troisième siècle avant JC;
- Une double page présentant comme à l'accoutumé une reconstitution de soldat: ici un phalangite. On a l'habitude de voir des légionnaires romains, parfois des hoplites grecs mais bien plus rarement un porteur de sarisse! Voilà qui est corrigé;
- Viennent ensuite six pages sur Pyrrhus, sa lignée, ses campagnes, son armée (enfin nous devrions dire "ses armées"), autant dire que l'on voyage!
- De nouveaux six pages pour relater la bataille d'Héraclée en -280. J'avais déjà pu apprécier la manière qu'à l'auteur, Joseph Pietrykowski, de narrer des batailles, avec vivacité et détails, vraiment on s'y croirait! Une excellente description! A noter l'illustration centrale signée Rava, c'est toujours un plaisir.
- Nous terminons avec les campagnes de Pyrrhus en Sicile. Là encore c'est très vivant et captivant.

Voilà donc avec un tout petit de détails le contenu de ce numéro, que j'ai trouvé absolument passionnant, comme bien souvent, il faut l'admettre.
Je passe ici sur les autres articles "hors-thème" qui m'ont beaucoup moins captivés: un court article sur le pilum (encore pourrait-on dire), un article sur l'évolution de la fronde: ça commence bien mais ça devient vraiment trop technique, à réserver aux amateurs. Pour finir le débat du numéro: l'armée romaine avait-elle un corps médical? Intéressant même si ça reste un truc d'initiés en priorité. Pour clore le numéro quatre critiques de livres qui donnent salement envie d'acheter...

Arnaud